loner on the road.

tableau pâle, rideaux de poussière, la maserati gronde contre le goudron. ce jour-là, seuls les enfers brûlent plus fort que le soleil sur la route alors que le luxueux caoutchouc des pneus continue de grincer le long du désert. il n'y a pas eu de départ, il n'y a pas d'arrivée, juste une route interminable et un silence lourd. les longs doigts osseux caressent le cuir, les yeux, reflet du ciel, fixent l'infini paysage. le temps est constant et rien n'échappe à la monotonie du moment. dans le confort du cuir, seul la fin du monde pourrait faire tourner les yeux du conducteur de la route. imperturbable esprit dans un imperturbable décor. pas un criquet musicien, pas un nuage distrayant. seulement le bleu du ciel et l'or du désert.